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Par celano le 16 Février 2007 à 15:13
Le T, nest-il pas la première représentation de la Croix ? « La dernière lettre de lalphabet hébreu, écrit Saint Jérôme au 4e siècle, a la forme de ce signe de croix que les Chrétiens tracent sur leur front. »
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Pour comprendre limportance de ce symbole dans la vie de François, il faut revenir à Rome, huit ans plus tôt. Face à la crise que traverse lÉglise, le pape Innocent III a voulu, un an avant sa mort, convoquer un Concile oecuménique. Le 11 novembre 1215, 2000 Pères conciliaires, parmi lesquels plus de 400 évêques, se réunissent au Latran. Dans son discours inaugural, le pape invite, ce jour-là, toute la Chrétienté à une triple Pâque (ou passage) : une Pâque corporelle, (le départ pour la Croisade), une Pâque spirituelle (la conversion de lEglise), une Pâque éternelle (pour obtenir la gloire du ciel). Le pape rappelle alors la parole dEzéchiel : « Passe à travers la ville et marque du Tau le front de tous ceux qui gémissent et déplorent toutes les abominations que lon commet en son sein » (Ez 9, 3). Aujourdhui, comme au temps dEzéchiel, constate le pape « la foi périt, la religion est défigurée, la liberté détruite, la justice foulée aux pieds » Un renouveau en profondeur simpose. Alors, il invite tous les Chrétiens, et en premier lieu ceux qui vivent « dans le Sanctuaire », à vivre ce passage. Ceux qui sy engageront seront marqués du Tau. Citant saint Paul, le pape poursuit : « Le Tau est le signe que porte sur son front, quiconque assume la vertu de la Croix dans sa vie. Celui-là peut dire avec lApôtre : Que la croix de Notre Seigneur reste mon seul orgueil. Par elle, le monde a été à jamais crucifié pour moi et moi pour le monde. Soyez donc les champions du Tau et de la Croix. » François entend ces paroles ; il vibre à lappel dInnocent III.
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De retour du Concile, il sapplique avec ses frères à vivre à la lettre les grandes orientations conciliaires, y compris lappel à la Croisade quil réalise à sa manière en rencontrant le Sultan. Dès lors, il signera ses lettres avec le Tau. Nous en avons un témoignage émouvant dans la bénédiction au frère Léon, conservé au Sacro Convento à Assise. Celano écrit dans le traité des miracles : « Le Tau avait sur tous les autres signes, sa préférence : cétait la seule signature quil utilisait en finale de ses lettres, et il en peignait limage sur les murs de toutes les cellules.»
frèrer Marcel Daval, ofm
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