• Prière de la Vierge des Pauvres

    Vierge des Pauvres,
    tu es venue il y a bien longtemps,
    en ce coin sauvage et solitaire,
    et depuis lors tu n'as cessé de venir,
    tu fais des signes à chacun de nous,
    tu nous appelles sur le chemin.
    Tu nous souris, tu ne dis rien,
    tu marches devant nous.
    Tu nous conduis dans les bois,
    où siffle le vent,
    où souffle l'Esprit,
    où l'eau jaillit des lacs cachés.
    Vierge des Pauvres, nous te disons merci
    d'être venue et de venir encore
    pour soulager notre solitude
    et nous remettre sur le chemin,
    pour dissiper nos doutes et nos angoisses,
    et nous ouvrir aux Béatitudes.
    Vierge des Pauvres,
    apprends-nous à prier davantage,
    à croire sans réserve,
    à crier au fond de notre fange,
    pauvres et pécheurs que nous sommes,
    prisonniers de notre confort,
    pour que nous ouvrions notre porte,
    que nous ouvrions nos frontières,
    que nous ouvrions notre coeur
    aux appels de notre Père
    et aux détresses de nos frères.

    Léon Wuillaume


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  • Il était trois petits enfants
    Qui s'en allaient glaner aux champs

    Tant sont allés, tant sont venus
    Que vers le soir se sont perdus.
    S'en sont allés chez le boucher :
    Boucher, voudrais-tu nous loger ? 

    Entrez, entrez, petits enfants, 
    Y'a de la place assurément.

    Ils n'étaient pas sitôt entrés
    Que le boucher les a tués,
    Les a coupés en p'tits morceaux
    Mis au saloir comme pourceaux.

    Saint Nicolas au bout d'sept ans
    Vint à passer dedans ce champ,
    Alla frapper chez le boucher :
    Boucher, voudrais-tu me loger ?

    Entrez, entrez, Saint Nicolas,
    Y'a de la place, il n'en manque pas. 
    Il n'était pas sitôt entré qu'il a demandé à souper.

    Voulez-vous un morceau de jambon ?
    Je n'en veux pas il n'est pas bon.
    Voulez-vous un morceau de veau ?
    Je n'en veux pas il n'est pas beau.

    Du p'tit salé, je veux avoir
    Qu'il y a sept ans qu'est dans l' saloir.
    Quand le boucher entendit ça, 
    Hors de la porte il s'enfuya.

    Boucher, boucher ne t'enfuies pas,
    Repends toi, Dieu te pardonnera.
    Saint Nicolas alla s'asseoir
    Dessus le bord de son saloir.

    Petits enfants qui dormez là, 
    Je suis le grand Saint Nicolas. 
    Et le Saint étendit trois doigts,
    Les petits se levèrent tous trois.

    Le premier dit : "J'ai bien dormi."
    Le second dit : "Et moi aussi."
    Et le troisième répondit
    "Je me croyais au Paradis."



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  • Une visite de saint Nicolas



    La nuit de Noël, dans toute la maison,
    Nul être ne bougeait, pas même une souris ;
    Les chaussettes pendaient, près de la cheminée,
    Espérant la venue du bon Saint Nicolas ;

    Les enfants se nichaient au creux des lits douillets,
    Des rêves de bonbons dansaient dans leurs esprits ;
    Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet,
    Préparions nos cerveaux au long sommeil d'hiver,

    Quand de notre pelouse monta un tel fracas
    Que je sautai du lit voir ce qui se passait,
    Volant à la fenêtre, aussi prompt que l'éclair,
    Repoussant les volets, relevant le châssis.

     

     


    La lune qui jouait sur la neige récente
    Donnait à chaque objet le lustre de midi,
    Quand à mes yeux ravis, devinez qui parut,
    Un tout petit traîneau, huit rennes minuscules.

    Un petit vieux gaillard les menait prestement,
    Je reconnus saint Nick dès le premier moment.
    Plus rapides que l'aigle bondissaient ses coursiers,
    Il sifflait et criait, interpellant chacun :

    Allez, Fougueux ! Danseur ! allez, Fringant ! Rusé !
    Comète ! Cupidon ! vite, Elégant ! Éclair !
    Sautez en haut du porche ! Et vite en haut du mur !
    Galopez, galopez ! Filez à toute allure !

    Comme les feuilles mortes que chasse l'ouragan
    Rencontrant un obstacle, remontent vers le ciel,
    En haut de la maison bondissaient les coursiers,
    Leur traîneau plein de jouets, entraînant Nicolas.

    Alors, en un éclair, j'entendis sur le toit
    Piaffer allègrement chaque petit sabot.
    Quand je rentrai la tête pour me retourner
    Je vis saint Nick bondir hors de la cheminée.

    Revêtu de fourrure de la tête aux pieds,
    Son habit tout couvert de cendres et de suie,
    Et un ballot de jouets jeté sur son épaule,
    C'était un camelot prêt à ouvrir son sac.

    Ses yeux, comme ils brillaient ! Ses pommettes joyeuses
    Ses joues au teint fleuri et son nez en cerise !
    Sa drôle de petite bouche tendue comme un arc,
    La barbe à son menton, aussi blanche que neige ;

    Il tenait une pipe serrée entre ses lèvres
    Un cercle de fumée auréolait son front ;
    Il avait large tête et petit ventre rond,
    Qui tremblait à son rire, comme un bol de gelée.

    Joufflu, dodu, tel un joyeux lutin :
    Je ne pus m'empêcher de rire en le voyant ;
    En un petit clin d'œil et un signe de tête,
    Il m'assura bientôt que je ne craignais rien.


    Sans prononcer un mot, il se mit à la tâche,
    Et remplit tous les bas, puis se tourna soudain,
    Un doigt le long du nez, pour un petit salut,
    Avant de remonter dedans la cheminée.

    Il reprit son traîneau, siffla son attelage,
    Et tous s'évaporèrent, tels duvets d'un chardon,
    Mais je l'entendis bien crier en s'éloignant :
    JOYEUX NOËL À TOUS, ET À TOUS BONNE NUIT !

     

    Ce conte, rédigé en 1823 par un pasteur américain, Clement Moore, a connu un grand succès et rendu célèbre saint Nicolas aux États-Unis. Saint Nicholas, qu'il appelle familièrement Saint Nick, devient alors le Père Noël, Santa Claus.


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  • Dans le vent de l'Esprit

    Nous avons bondi sur la tombe
    De nos ancêtres
    Et nous voici, Seigneur,
    Dans le vent de l'Esprit
    Oh ! parle seulement,
    Habille-nous de ta Parole
    ET NOUS SERONS TA VOIX

    D'océan en océan,
    De continent en continent
    ET NOUS SERONS TA VOIX,
    D'une terre à l'autre terre,
    D'une race à l'autre race,
    ET NOUS SERONS TA VOIX,
    D'un cœur à l'autre cœur,
    D'une âme à l'autre âme :
    N'être dans la tempête
    De ce matin de Pentecôte,
    Que la respiration de ta voix,
    Mon Seigneur,
    Oh ! parle maintenant.
    Dans la nuit de nos cœurs,
    Voici que s'est levée
    La rumeur des tam-tams…

    Engelbert Mveng - sj

    premier jésuite Camerounais


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  • "Dans son agonie, dans sa souffrance, dans Sa solitude, il a dit très clairement "Pourquoi M'as tu abandonné? "il etais si terriblement seul et abandonné et souffrant sur la croix.. A ce moment le plus difficile, il s'est écrié: "j'ai soif"...Et les gens ont pensé qu'il avais une soif ordinaire et  Lui ont aussitot donné du vinaigre; mais ce n'etais pas cela dont Il avais soif; c'etais de notre amour, de notre affection, de cet attachement intime à Lui et de ce partage de Sa passion. Et c'est étrange qu'il ait employé un tel mot. Il a utilisé "j'ai soif", au lieu de "Donne-Moi ton amour"...Ce fût une parole: "j'ai soif". Ecoutons-le me le dire et vous le dire...C'est vraiment un don de Dieu."

    "Si vous éoutez avec votre coeur, vous entendrez, vous comprendrez...Tant que vous ne savez pas, au plus profond de vous même, que Jésus a soif de vous, vous ne pouvez pas commencer à savoir qui Il veut être pour vous. Ou qui Il veut que vous soyez pour Lui."

    "Suivez Ses traes à a recherche des âmes. Portez-le, Lui et Sa lumière, dans les maisons des pauvres, particulièrement aux âmes qui ont le plus besoin. Répandez la charité de Son coeur où que vous alliez et apaisez ainsi Sa soif pour les âmes."


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