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Prière à la venue du jour
Splendeur de la gloire du Père,
De lumière pourtant lumière,
Lumière source de lumière,
Ô jour illuminant les jours
Vrai soleil, descends jusquà nous,
Scintillant dun éclat sans fin :
Répands en nos intelligences
La clarté de ton Esprit Saint.
Prions également le Père,
Le père à la grâce puissante ;
Quil chasse les faux pas coupables,
Quil nous inspire lénergie,
Émousse la dent de lenvieux,
Quil réconforte dans lépreuve,
Donne la grâce daccomplir,
Quil gouverne et dirige lâme
En notre corps pur et fidèle ;
Que cette foi brûle et bouillonne,
Bien loin des venins du mensonge.
Que le Christ soit nourriture,
Et notre breuvage la foi,
Que nous buvions dans la liesse
La sobre ivresse de lEsprit !
Saint Ambroise (+397)
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Viens Esprit Créateur,
Visite les esprits des tiens.
Remplis de la grâce den haut
Les curs que toi-même as créés.
Toi quon nomme Consolateur,
Don de Dieu Très-Haut,
Source vive, feu, charité,
Pénétrante onction de lâme.
Toi qui portes les sept dons,
Doigt de la droite du Père
Et son authentique promesse,
Tu mets les mots sur nos lèvres.
Fais briller sur nous la lumière,
Répands lamour en nos curs,
Accorde à nos êtres fragiles
Lappui constant de ta force.
Repousse au loin lennemi,
Donne-nous la paix sans retard.
Ainsi, en marchant à ta suite,
Puissions-nous éviter le mal.
Fais-nous connaître le Père,
Révèle-nous aussi le Fils.
Et donne-nous davoir à jamais confiance
En toi, leur commun Esprit.
Raban Maur (780-856)
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Très douce Vierge,
Ayez mémoire et souvenance,
Très douce Vierge,
Que vous êtes ma Mère et que je suis votre fils ;
Que vous êtes puissante
Et que je suis un pauvre homme vil et faible.
Je vous supplie,
Très douce Mère,
Que vous me gouverniez et me défendiez
Dans toutes mes voies et actions.
Ne dites pas,
Gracieuse Vierge,
Que vous ne pouvez ;
Car votre bien-aimé Fils
Vous a donné tout pouvoir,
Tant au ciel comme en la terre.
Ne dites pas que vous ne devez ;
Car vous êtes la commune Mère
De tous les pauvres humains
Et particulièrement la mienne.
Si vous ne pouviez,
Je vous excuserais disant :
Il est vrai qu'elle est ma mère
Et qu'elle me chérit comme son fils,
Mais la pauvrette manque d'avoir et de pouvoir.
Si vous n'étiez ma Mère,
Avec raison je patienterais disant :
Elle est bien assez riche pour m'assister ;
Mais hélas, n'étant pas ma mère, elle ne m'aime pas.
Puis donc,
Très douce Vierge,
Que vous êtes ma Mère et que vous êtes puissante,
Comment vous excuserais-je
Si vous ne me soulagez
Et ne me prêtez votre secours et assistance ?
Vous voyez,
Ma Mère,
Que vous êtes contrainte d'acquiescer
À toutes mes demandes.
Pour l'honneur et la gloire de votre Fils,
Acceptez-moi comme votre enfant,
Sans avoir égard à mes misères et péchés.
Délivrez mon âme et mon corps de tout mal
Et me donnez toutes vos vertus,
Surtout l'humilité.
Enfin,
Faites-moi présent de tous les dons,
Biens et grâces,
Qui plaisent à la Sainte Trinité,
Père, Fils et Saint-Esprit.
Ainsi soit-il.
Saint François de Sales (1567-1622)
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Offrande de la journée
Mon Dieu, je vous offre toutes les actions
Que je vais faire aujourdhui,
Dans les intentions et pour la gloire
Du Cur sacré de Jésus ;
Je veux sanctifier les battements de mon cur,
Mes pensées et mes uvres les plus simples
En les unissant à ses mérites infinis,
Et réparer mes fautes en les jetant dans la fournaise
De son amour miséricordieux.
Ô mon Dieu ! Je vous demande pour moi
Et pour ceux qui me sont chers
La grâce daccomplir parfaitement
Votre sainte volonté,
Daccepter pour votre amour
Les joies et les peines
De cette vie passagère
Afin que nous soyons un jour
Réunis dans les Cieux
Pendant toute léternité.
Ainsi soit-il.
Sainte Thérèse de lEnfant Jésus (1873-1897)
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Père de tous les hommes.
Père de tous les hommes,
Pour toi nul nest trop petit.
Il nen est même aucun
Dont le cur serait trop dur pour que tu ne laimes.
Tu as voulu avoir besoin de tous.
Comment, nous les hommes,
Aurions-nous moins besoin de chacun deux ?
Apprends-moi à découvrir les merveilles
En tout homme, toute femme.
La beauté, la bonté, la lumière,
Une lueur encore dans le visage
Le plus triste, ou le plus malheureux :
Ta lumière.
Fais-moi découvrir
Quil nest personne qui nait rien à dire,
Rien à apporter.
Et percevoir
De combien dhumbles travaux
En tant de lieux du monde
Ma vie dépend.
De combien de gestes des hommes
Depuis les tout premiers
Notre culture est faite.
Chacun dépend de tous aussi
Pour que lhumanité soit complète,
Pour que le corps de Jésus ton fils soit entier.
Il ne le sera quavec tous.
Jattends cette plénitude,
Le regard tourné vers tous ceux
Qui sont à venir.
Toi, Père, tu les bénis,
Permets que les bénisse avec toi.
Jean-Yves Calvez
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