• les cramés<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    DIEU, envoie-nous des fous, <o:p></o:p>

    qui s'engagent à fond, <o:p></o:p>

    qui aiment autrement qu'en parole,<o:p></o:p>

    qui se donnent pour de vrai et jusqu'au bout.<o:p></o:p>

    il nous faut des fous, des déraisonnables,<o:p></o:p>

    des passionnés, capables de sauter dans l'insécurité:<o:p></o:p>

    il nous faut des fous du présent, épris de vie simples, <o:p></o:p>

    aimant la paix, purs de compromission, décidés à ne jamais trahir,<o:p></o:p>

    méprisant leur propre vie, capable d'accepter n'importe quelle tâche,<o:p></o:p>

    de partir n'importe où, à la fois libres et obéissants,<o:p></o:p>

    spontanés et tenaces, doux et forts.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    O DIEU, ENVOIE-NOUS DES FOUS.<o:p></o:p>

     

    "A certains moments de l'Histoire, le destin semble hésiter entre heurt et malheur, comme s'il attendait la venue de quelqu'un, mais d'ordinaire personne ne vient.

    Vers la fin du XIIe siècle apparut cependant un enfant qui réussit presque à faire triompher l'idéal."



  • Dans la montagne il y a
    Au milieu d'un petit bois
    Une pierre creusée remplit d'eau :
    Je m'y vois.
    Je tourne autour, pose mon sac.
    Le ciel est vide, d'un bleu opaque.
    Les arbres, à distance de la pierre
    Ne m'offrent ni ombre, ni appui.
    J'ai soif. Mes mains plongent.
    La surface de l'eau, troublée,
    Ne reflète plus mon visage.
    Je bois cette eau limpide et fraiche.
    Toujours penché sur la pierre,
    Mon visage apparaît à nouveau.
    Aurais-je voulu en voir un autre?
    Oui, car celui que je viens chercher,
    Je ne sais où le trouver. Je crie :
    " Où es-tu? " Silence.
    Je m'appuie contre la pierre
    Genoux au sol et je fixe le miroir d'eau.
    Soudain mon Visage disparait.
    Aucune image, aucun reflet !
    Une voix intérieure me répond :
    " Je suis là, avec toi et parmi les autres.
    L'image que tu as vu est l'image de ton être.
    Cette image n'est plus.
    Reviens ici aussi souvent que tu le peux,
    et chaque jour écoute-moi et suis-moi.
    Ne cherche plus mon visage mais le tiens,
    Car c'est en toi que tu me trouveras.
    Un jour tu reviendras et tu te reverras.
    Ce jour là tu comprendras,
    Ce jour là, tu seras
    Celui que je veux que tu sois."
    Des larmes coulent de mes yeux
    Brouillant un instant la surface de l'eau.
    Je me cherche mais ne me vois pas !
    Je prends mon couteau,
    Et vois mon reflet sur la lame.
    Mais rien à la surface de l'eau.
    Je reviendrai te voir Pierre creusée !
    Chaque jour je viendrai méditer.
    En espérant qu'un jour
    Mon visage apparaisse à nouveau,
    Et plus jamais ne s'éfface
    De la surface de ton eau.

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  • Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
    Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais.

    Je ne vous demande pas le repos
    Ni la tranquillité
    Ni celle de l'âme, ni celle du corps.

    Je ne vous demande pas la richesse
    Ni le succès, ni même la santé.

    Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
    Que vous ne devez plus en avoir.

    Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
    Donnez-moi ce que l'on vous refuse.

    Je veux l'insécurité et l'inquiétude.
    Je veux la tourmente et la bagarre
    Et que vous me les donniez, mon Dieu, définitivement.

    Que je sois sûr de les avoir toujours
    Car je n'aurai pas toujours le courage
    De vous les demander.

    Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
    Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
    Mais donnez-moi aussi le courage
    Et la force et la foi.

    Car vous seul donnez, mon Dieu,
    Ce que l'on ne peut attendre que de soi.

    André Zirnheld
    Aspirant des Forces Françaises Libres
    Tombé au Champ d'Honneur en 1942


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  • Restez avec moi, Seigneur, car il est nécessaire de Vous avoir présent pour ne pas Vous oublier. Vous savez avec quelle facilité je Vous abandonne.
    Restez avec moi, Seigneur, parce que je suis faible et que j'ai besoin de Votre force pour ne pas tomber si souvent.
    Restez avec moi, Seigneur, parce que Vous êtes ma vie, et que sans Vous, je suis sans ferveur.
    Restez avec moi, Seigneur, parce que Vous êtes ma lumière, et que sans Vous, je suis dans les ténèbres.
    Restez avec moi, Seigneur, pour me montrer Votre volonté.
    Restez avec moi, Seigneur, pour que j'entende Votre voix et Vous suive.
    Restez avec moi, Seigneur, parce que je désire Vous aimer beaucoup et être toujours en Votre compagnie.
    Restez avec moi, Seigneur, si Vous voulez que je Vous sois fidèle.
    Restez avec moi, Seigneur, parce que, si pauvre que soit mon âme, elle désire être pour Vous un lieu de consolation, un nid d'amour.
    [...]
    Restez avec moi, Seigneur, parce que, dans cette nuit de la vie et des dangers, j'ai besoin de Vous. Faites que je vous reconnaisse comme Vos disciples à la fraction du pain, c'est-à-dire que la communion eucharistique soit la lumière qui dissipe les ténèbres, la force qui me soutienne et l'unique joie de mon cœur.
    [...]
    Restez avec moi, Seigneur, je ne Vous demande pas les consolations divines, parce que je ne les mérite pas, mais le don de Votre présence, oh oui, je Vous le demande.
    Restez avec moi, Seigneur, c'est Vous seul que je cherche, Votre amour, Votre grâce, Votre volonté, Votre cœur, Votre esprit, parce que je Vous aime et ne demande pas d'autre récompense que de Vous aimer davantage. D'un amour ferme, pratique, Vous aimer de tout mon cœur sur la terre, pour continuer à Vous aimer parfaitement pendant toute l'éternité.
    Ainsi soit-il.

    Padre Pio
    Extrait du Journal "Vers Demain"

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